Réseau de recherche sur les politiques sociales du Nouveau-Brunswick

Chercheuse du mois pour novembre


  1. Quel poste occupez-vous présentement et quel est votre titre officiel?

Mon nom est Kelly Scott-Storey, Ph. D., et je suis professeure agrégée à la faculté des sciences infirmières de l’Université du Nouveau-Brunswick.

  1. Quelle formation avez-vous reçue?

J’ai un baccalauréat en sciences infirmières, une maîtrise en sciences infirmières et un doctorat en études interdisciplinaires spécialisé en recherche en santé.

  1. Parlez-nous du projet que vous menez actuellement.

L’Intervention for Health Enhancement and Living (iHEAL) est une intervention de promotion de la santé des femmes victimes de violence conjugale. Elle est assurée par une infirmière en santé communautaire qui travaille en partenariat avec les femmes pendant 10 à 18 séances sur une période d’environ six mois, dans le contexte des soutiens et des services offerts à l’échelle locale. À titre d’intervention de promotion de la santé, l’iHEAL est conçue pour aborder une vaste gamme de problèmes touchant la santé et le bien-être des femmes. Dirigée par des femmes, l’iHEAL cherche fortement à compléter et à accroître les ressources au lieu de chevaucher celles qui existent déjà.

  1. Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. D’où vient votre passion pour la recherche que vous faites et comment s’est-elle développée?

J’ai travaillé comme infirmière spécialisée en soins cardiaques pendant de nombreuses années. Je m’intéressais aux meilleures pratiques, à la recherche et aux données probantes, mais dans le cadre d’une conversation fortuite avec ma superviseure, Dre Judy Wuest. C’est elle qui m’a mise sur la voie actuelle et qui a alimenté ma passion pour la recherche. Chercheuse respectée dans le domaine de la violence, Dre Wuest m’a demandé un jour si je pensais que les femmes victimes de violence étaient plus à risque de souffrir d’une maladie cardiaque. J’ai dit : « Bien sûr qu’elles le sont. » Elle a répondu : « Prouvez-le. » Cette conversation est devenue la base de tout mon programme de recherche.

 

  1. Comment vos recherches peuvent-elles contribuer, selon vous, à l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données probantes?

La recherche est au cœur des décisions fondées sur des données probantes et constitue la base de la profession infirmière. L’iHEAL est fondée sur des données probantes et a été mise au point par suite de plus de 20 années de recherches cumulatives des docteures Judy Wuest, Marilyn Ford-Gilboe et Colleen Varcoe et de la professeure Marilyn Merritt-Gray après. L’iHEAL a été mise à l’essai dans deux études de faisabilité réalisées au Nouveau-Brunswick et en Ontario et a récemment été adaptée pour être utilisée auprès des femmes autochtones des centres-villes de la Colombie-Britannique. Des leçons collectives ont été apprises, et les données probantes issues de ces trois études ont éclairé la version actuelle d’iHEAL qui sera testée dans le cadre d’un essai clinique aléatoire.  Les essais d’interventions telles qu’iHEAL sont nécessaires, car avant d’investir des fonds publics et de modifier les programmes ou services, il faut déterminer si les interventions prometteuses « en valent la peine ».

  1. Décrivez certaines de vos réalisations passées qui ont été importantes dans votre cheminement professionnel.

Je ne pense pas pouvoir choisir un seul accomplissement. J’ai plutôt tendance à reconnaître à quel point je suis chanceuse de travailler avec les chefs de file dans le domaine et de les avoir comme mentors. Je dois mon succès au mentorat que j’ai reçu pendant ma maîtrise, mon doctorat et maintenant en tant que nouvelle chercheuse. J’ai de merveilleuses et talentueuses collègues partout au Canada et à l’étranger, ce qui me permet de participer à un mouvement mondial pour lutter contre la violence et ses effets sur la santé.

  1. Auriez-vous quelque chose à ajouter, un mot de la fin?

Je suis fière de faire partie du travail important qui est accompli dans le but de mieux comprendre les effets profonds de la violence conjugale sur la vie des femmes et les atténuer. Je crois que le projet iHEAL peut énormément aider les femmes à se remettre des effets de la violence conjugale, à vivre une vie plus satisfaisante et à avoir un impact positif sur la pratique et les politiques sociales.


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