Réseau de recherche sur les politiques sociales du Nouveau-Brunswick

Donna Curtis


OLYMPUS DIGITAL CAMERA1. Quel poste occupez-vous présentement et quel est votre titre officiel?

Bonjour. Je m’appelle Donna Curtis et je suis étudiante au doctorat interdisciplinaire à l’Université du Nouveau-Brunswick campus de Fredericton. Comme la plupart des étudiants des cycles supérieurs, je travaille à divers postes universitaires ou d’enseignement chaque fois que j’en ai l’occasion. Présentement, je travaille à temps partiel à titre de coordonnatrice administrative et de spécialiste de l’information pour le Réseau canadien de recherche sur la pêche (www.cfrn-rcrp@unb.ca). Je détiens une maîtrise en bibliothéconomie et en sciences de l’information ainsi qu’une maîtrise en sciences en gestion de l’environnement.

2. Quelle formation avez-vous reçue?

Après avoir terminé mes études à l’école de bibliothéconomie, j’ai occupé plusieurs postes dans des bibliothèques universitaires ou de recherche ou de spécialiste de l’information. C’est pendant que je mettais sur pied une bibliothèque de recherche pour une station expérimentale sur la petite île de South Caicos, dans les îles Turks et Caicos (ITC), que j’ai commencé à comprendre le rôle des connaissances locales et traditionnelles et leur importance dans la gestion des ressources naturelles.

3. Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. D’où vient votre passion pour la recherche ou le travail que vous faites et comment s’est-elle développée?      

Lorsque j’ai entrepris mes études de doctorat à l’UNBF, j’ai eu la chance d’être invitée à me joindre à la Coastal Community-University Research Alliance (www.coastalcura.ca). Dans le cadre de cette Alliance de recherche universités-communautés (ARUC), j’ai fait la connaissance de pêcheurs et de représentants des communautés de pêche des trois provinces Maritimes et j’ai travaillé avec eux. J’ai été à même de constater comment les connaissances locales et traditionnelles y sont valorisées ou semblent souvent dévalorisées dans la recherche et la prise de décisions en matière de politiques publiques. Je crois cependant qu’il doit y avoir moyen de prendre en considération simultanément les connaissances locales et traditionnelles et la science et la technologie dans la gestion des ressources.

4. Parlez-nous d’un ou deux de vos projets actuels.

L’un de mes projets de recherche actuels est l’examen de bases de données en ligne dont les données sont fournies par le public et se rapportent aux océans et aux zones côtières de la région des Maritimes (par exemple, l’observation de baleines, la découverte de débris sur les plages, des conditions météorologiques exceptionnelles, etc.). À titre de comparaison, ces bases de données sont semblables au recensement des oiseaux de Noël, auquel participe la population. Sans l’aide et les connaissances du public, il serait impossible d’obtenir ces données importantes sur les populations d’oiseaux. On appelle souvent ce genre de renseignements la « science communautaire » ou « citoyenne ». Mon projet consistera à examiner la conception de ces bases de données et à répondre à certaines questions telles que : Qui contribue à ces bases de données? Quels genres de données sont recueillis? Comment les données recueillies sont-elles utilisées dans la prise de décisions sur des politiques publiques?

5. Comment vos recherches ou votre travail peuvent-ils contribuer, selon vous, à l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données probantes?

Les bases de données publiques peuvent apporter, du moins partiellement, une solution offrant aux communautés un moyen sûr et neutre de partager leurs connaissances. Les tendances actuelles en gestion des ressources font clairement ressortir l’importance d’inclure la voix de tous les intervenants dans l’élaboration des politiques publiques. Cependant, en règle générale, les occasions d’échanger de l’information qui prennent couramment la forme d’assemblées publiques donnent aux communautés le sentiment d’avoir été simplement « informées » de décisions qui ont déjà été prises, sans avoir eu l’occasion légitime de partager leurs connaissances et de contribuer à la prise de décisions. Il faut trouver de meilleurs moyens d’accroître la confiance dans l’échange d’information et la transparence dans la prise de décisions. Les bases de données qui font appel aux renseignements et aux connaissances du public et de la communauté sont peut-être un pas dans la bonne direction.

6. Décrivez en quelques phrases comment vous avez participé aux activités du RRPSNB et comment votre relation avec le Réseau a contribué à votre travail ou à vos recherches et/ou aux politiques sociales/économiques.

Lorsque j’ai expliqué mes travaux et mes idées de recherche à Nick Scott, du RRPSNB, il m’a témoigné son intérêt réel et son appui, ce qui m’a vraiment encouragée et m’a aidée à aller de l’avant.

7. Auriez-vous quelque chose à ajouter, un mot de la fin?

Je ne saurais parler de mes recherches sans remercier les pêcheurs, les associations de pêcheurs et les communautés côtières d’avoir bien voulu m’accorder de leur temps et me parler de leurs expériences. Grâce à certains des projets, j’ai même eu la chance de passer du temps à bord des bateaux, ce qui a été incroyable. J’ai appris qu’il y a des histoires fascinantes derrière les noms de bateaux, alors je demande toujours d’où vient leur nom.


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