Réseau de recherche sur les politiques sociales du Nouveau-Brunswick

Amanda K Slaunwhite


1. Quel poste occupez-vous présentement et quel est votre titre officiel?

Je suis boursière de recherches postdoctorales au département de sociologie de University of New Brunswick, à Fredericton. Mon programme de recherche est financé par une bourse étudiante salariale en recherche de la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick – IRSC-SRAP-USSM. Je travaille également avec le Centre for Addictions Research de la Colombie-Britannique en tant que collaboratrice scientifique.

2. Quelle formation avez-vous reçue?

Je suis originaire d’une région rurale située juste à l’extérieur d’Halifax et je me suis récemment installée au Nouveau-Brunswick après avoir fait mon doctorat en géographie de la santé en Colombie-Britannique, à University of Victoria. J’ai une maîtrise en aménagement urbain et régional de Queen’s University et un baccalauréat en science politique de Dalhousie University. Pendant mes études ou entre mes diplômes, j’ai travaillé dans le secteur public pour des organismes comme le Parlement du Canada, la Commission de la santé mentale du Canada, Centraide du Grand Victoria et le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique.

3. Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. D’où vient votre passion pour la recherche ou le travail que vous faites et comment s’est-elle développée?

J’ai suivi un parcours de carrière non conventionnel pour en arriver où je suis. Mes diplômes sont tous axés sur des disciplines différentes, mais complémentaires (science politique, aménagement urbain et géographie), et j’ai pris du temps entre mes diplômes pour travailler dans le secteur public. Je m’intéresse depuis toujours à la politique sur les soins de santé, et c’est au cours de mon stage au Service d’information et de recherche parlementaires que je me suis intéressée aux possibilités de recherche liées aux soins de santé mentale. J’ai trouvé particulièrement inspirant de découvrir les expériences des patients et des fournisseurs de services qui aident les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale, et ces histoires continuent à me motiver à travailler dans ce domaine.

4. Parlez-nous d’un ou deux de vos projets actuels.

Je suis très enthousiaste à l’idée d’entreprendre plusieurs projets destinés à mieux comprendre l’accès aux soins de santé des jeunes, des adultes et des personnes des régions rurales et éloignées du Nouveau-Brunswick, de même que l’utilisation qu’ils font de ces soins. Un de mes premiers projets utilisera des données administratives sur la santé pour examiner l’hospitalisation des jeunes pour des raisons de santé mentale au Nouveau-Brunswick sur une période de 12 ans et un autre évaluera les répercussions de la fermeture d’hôpitaux ruraux en 2006-2007 sur l’accès aux services et sur l’état de santé. J’ai le privilège également de travailler avec une équipe des quatre provinces de l’Atlantique au projet ACCESS-Mental Health (cheminement du patient). Plus tard cet été, nous mènerons des entrevues partout au Nouveau-Brunswick auprès de jeunes, de parents et de fournisseurs de services qui viennent en aide aux jeunes aux prises avec des troubles de santé mentale.

5. Comment vos recherches ou votre travail peuvent-ils contribuer, selon vous, à l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données probantes?

J’ai toujours cherché à élaborer des projets de recherche appliquée en santé qui peuvent servir à guider la réforme des soins de santé. Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas sur la façon dont les Canadiens ont accès aux services. Ces choses pourraient servir à mieux concevoir les traitements et l’accès aux soins et, dans de nombreux cas, à réduire la demande de ressources des soins actifs et à améliorer le continuum et la qualité des soins. Mon travail à University of New Brunswick vise à combler les lacunes en matière de connaissances dans deux domaines qui, à mon avis, sont particulièrement préoccupants en ce moment au Nouveau-Brunswick : les jeunes aux prises avec des troubles de santé mentale et l’accès aux soins des communautés rurales.

6. Décrivez-nous certaines de vos réalisations passées qui ont été importantes dans votre cheminement professionnel. Ont-elles contribué à promouvoir des politiques publiques fondées sur des données probantes?

Depuis quelques années, je fais du bénévolat auprès de personnes ayant une expérience vécue. Me joindre au vaste réseau de patients, de fournisseurs de services et de personnes soignantes de partout au Canada qui cherche à améliorer les services de santé mentale à l’échelle du pays a été une source d’inspiration et de formation. Cela est très enrichissant, en plus d’être utile pour découvrir ce qui se passe ailleurs.

7. Décrivez en quelques phrases comment vous avez participé aux activités du RRPSNB et comment votre relation avec le Réseau a contribué à votre travail ou à vos recherches et/ou aux politiques sociales/économiques.

Le RRPSNB a été pour nous une excellente ressource pour planifier nos projets et établir des liens avec les organismes communautaires de partout dans la province. La participation des patients et des fournisseurs de services est très importante pour le succès de nos projets de recherche, et nous sommes ravis de pouvoir avoir recours à l’expertise du RRPSNB pour élaborer, mettre en œuvre et améliorer les stratégies que nous utilisons pour recruter des participants à nos activités de recherche, par exemple le projet sur le cheminement du patient.

8. Auriez-vous quelque chose à ajouter, un mot de la fin?

C’est merveilleux d’être de retour dans les Maritimes, surtout maintenant que l’hiver est terminé. Je suis constamment étonnée par la beauté du Nouveau-Brunswick; les régions rurales en particulier sont très charmantes. J’ai mangé le meilleur poisson-frites de ma vie juste à l’extérieur de Springfield et j’ai très hâte d’aller faire du camping dans l’île Deer plus tard cet été.


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